PROJET PLASTIQUE A LA LOUPE DES LYCEENS

Les lycéens nous racontent leur étude de la pollution par les microplastiques qu’ils ont réalisés via des prélèvements directement sur les berges du Rhône pour le projet Plastique à La Loupe mené par l’Association Tara océan. “Motivés par l’objectif nous nous sommes lancés dans l’aventure. Le 14 novembre a eu lieu notre première séance officielle”

Le mardi 27 septembre 2022, nous recevons un mail de notre professeur de SVT parlant du projet

Plastique à La Loupe. C’est un projet scientifique national sur l’étude de la pollution par les microplastiques des sols situés près des eaux, mené par l’association Tara océan. Curieux, nous nous sommes rendus à la première réunion au laboratoire 414 le 13 octobre. Motivés par l’objectif de ce projet, nous nous sommes lancés dans l’aventure.
Le 14 novembre a eu lieu notre première séance officielle durant laquelle nous avons préparé la sortie sur les berges du Rhône. Les professeurs (Mme Prost et M. Moro) nous ont expliqué comment la sortie allait se dérouler mais nous avons également étudié le protocole et le matériel que nous allions utiliser.
Le 18 novembre nous nous sommes rendus sur les berges du Rhône pour réaliser nos prélèvements.
Pour cela, nous devions trouver un endroit assez large, puis le délimiter et le nettoyer en enlevant les plus gros déchets. Ensuite, en suivant le protocole, nous avons commencé les prélèvements des macros déchets et microplastiques avant de les mettre dans des barquettes aluminium. De retour au laboratoire 1 semaine plus tard, après avoir laissé les micro-déchets prélevés sécher, nous les avons triés selon leur couleurs, taille et type puis envoyés aux scientifiques de Tara océan.
Quelques mois plus tard, nous avons reçu nos résultats. Malheureusement, le nombre de déchets trouvés était supérieur à la moyenne nationale. Nous avons donc trouvé 667 micro plastiques tous les 100 mètres, 50% des plastiques étaient blancs, 30% noirs et 20% pour le reste. 90% des plastiques étaient durs et 10% étaient des plastiques de fibres. Les autres déchets les plus récurrents étaient le métal issu de capsules, le plastique issus de mégots et le verre issu de bouteilles.
A l’échelle nationale, les déchets retrouvés sont en grandes majorités du plastique et plus particulièrement des restes d’emballages et de plastiques à usage unique. On observe une très grande quantité de macrodéchets (entre 412 et … déchets tous les 100 mètres). Mais les microplastiques et les mesoplastiques sont les plus nombreux. Ainsi, on remarque que l’essentiel de la pollution plastique est une pollution de petite taille, faite de petits morceaux qui se dispersent facilement et sont donc difficile à collecter. Ces micros et mésos plastiques se retrouvent ainsi dans la chaîne alimentaire et nous les ingérons. Une étude a même démontré que nous ingérons 5 grammes de plastiques par semaine, l’équivalent d’une carte bancaire et que nous en retrouvons dans nos poumons.

Le but de l’association Tara Ocean à travers son projet Plastique à la loupe est de permettre un suivi temporel de la pollution des plastiques en France et de développer la surveillance nationale des déchets marins afin notamment de mieux prévenir les effets de la pollution. De plus, les résultats sont exploités pour en faire des études, et vont aider des décisions politiques sur la pollution des eaux à être prises. Les classes de lycées dans toute la France métropolitaine et outre-mer ont prélevé et recensé, comme nous l’avons fait, les macros et micros-déchets participant ainsi à notre échelle à l’accomplissement du but de l’association Tara océan.